Dans les murs de la ville

14 photographies argentiques noir et blanc
30 x 40cm
enregistrements sonores
2017


Ici se trouve le suivi d’expéditions effectuées dans d’anciennes carrières souterraines. Ces couloirs n’ont jamais vu le jour et la perception du temps n’y est pas aussi évidente qu’en surface. Pour l’explorateur de ces lieux, tout ce qui attrait à la temporalité, au temps qui passe, perd sa consistance. Échappant au rythme imposé par la société, couper de la quasi totalité de la population, du quotidien, du cycle jour/nuit, éveil/sommeil, les référents temporels habituels n’existent plus. Chercher à photographier les instants qui ponctuent une telle expédition devient relatif… La faible luminosité apportée par les visiteurs implique des temps de pauses rallongés, étirant l’instant d’une photographie sur tout un moment. Souvent, le posemètre n’est plus assez réceptif à la lumière, la sensibilité réel du film en basse lumière nécessite une correction d’exposition et les basses lumière coexistent avec les sources lumineuse dans la même image. Ces conditions ne laissent pas d’autre choix que de mesurer les temps de pauses de manière approximative, mélangeant instinct et expérience. Des instants d’une durée variable se retrouvent en image, illustrant les moments égarés dans l’intemporalité de ces couloirs.

Chaque photographie est accompagnée d’une prise de son enregistrée au moment de la prise de vue. L’extrait sonore commence à l’ouverture du diaphragme et se termine à sa fermeture. Ce qui se passe lorsque l’image prend forme sur la pellicule est alors capturée une seconde fois, d’un autre point de vue, sonore cette fois-ci. L’association des deux enregistrements forme un aperçus stéréoscopiques de la temporalité de ces instants souterrains.